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POUR UNE RESTAURATION DES LIBERTES COMMUNALES DANS LE PAYS NICOIS.

11 Décembre 2013 , Rédigé par R.M. MERCIER Publié dans #A propos

Pour peu que l'on connaisse l'histoire de ce pays, on a pu se rendre compte que pendant des siècles les libertés communales ont été respectées sur notre territoire. Le Pays Niçois (qu'il se nomme Terres Neuves de Provence ou Comté de Nice) fonctionnait sous la forme d'une confédération de communes libres. P2
Il eut été impensable que la gestion des villages puisse être déterminée par la Ville de Nice, fut elle la ville la plus importante de notre pays. Bien sûr, les organes de décision politique concernant l'ensemble du territoire s'y trouvaient ainsi que le représentant du souverain, mais, les seules attributions de ceux-ci concernaient les "fonctions régaliennes" principales, à savoir, l'armée, la justice, l'impôt et la politique étrangère de la Maison de Savoie.  Encore, convient il de dire que, en ce qui concerne la justice et l'impôt, une certaine latitude était laissée aux villages pour pouvoir agir dans ces domaines.
 
Nissart 6
Il y eut bien une volonté, sur le tard, quand fut mise en œuvre, par les souverains Sardes, en 1848,  la constitution libérale, pour transformer le Comté de Nice en un département (sur le modèle français) avec Nice comme capitale politique et administrative. Cela, plus le déclassement du Port Franc de Nice, 3 ans plus tard, amenèrent le Niçois à envisager la séparation d'avec l'Etat Sarde.

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Après, l'annexion frauduleuse de 1860, l'état français mit la main sur toute l'administration de notre pays. L'Empire, puis les républiques et les monarchies qui se succédèrent, alors, imposèrent l'organisation centralisée qui impliquait que les décisions, les ordres et les lois étaient pris à Paris pour être appliqués, sans distinction, sur tout le territoire. Bien évidemment, les Nissart n'étaient pas habitués à cela et eurent du mal à changer en quelques années un système qui avait donné toute satisfaction, durant des siècles, contre un autre système dans lequel ils se voyaient dépossédés de leurs droits.

Es una évidença

Petit à petit, même s'il restait, ici ou là, des "seigneurs" locaux, le centre décisionnel économique et politique se retrouva concentré dans la ville de  Nice. Ce qui, amena le clientélisme politique que l'on a connu. Il n'y  avait plus, alors, d'élus souverainement décisionnaires dans les vallées et les villages mais des obligés du pouvoir central situé à Nice.
Le système Jacobin centralisateur à outrance qui avait cour en France avait, peu à peu, insidieusement infiltré la vie politique locale. Mais, il restait, cependant, un tout petit espace de liberté, dans la mesure ou, par l'intermédiaire de l'assemblée territoriale (le conseil général) ces villages et ces vallées avaient des représentants qui pouvaient, à l'occasion, faire entendre leurs voix.
Le processus de mise au pas, s'est poursuivi ces dernières années, avec la mise en place de la "Métropole" qui impliquait que les villages partageaient tout avec la Ville de Nice. Ils partageaient, bien sûr, les services (la mutualisation des services), ce que l'on mit en avant pour faire valoir tous les avantages de faire partie de la "Métropole"... mais, ils partageaient, aussi, les  dépenses  (et les dettes) de cette même "Métropole"...en sachant que, au niveau des dépenses la Ville de Nice était très dépensière et créatrice de dettes. Et, même s'ils  avaient des représentants au sein de l'assemblée de la "Métropole" (dernier semblant de démocratie), certains villages commencent à déchanter aujourd'hui.

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Comme si cela ne suffisait pas, et pour porter un coup fatal aux communes rurales du Pays Niçois, le gouvernement de l'état français vient de pondre une nouvelle carte électorale qui crée des cantons immenses tous rattachés aux villes du Littoral. Les vallées et les villages du moyen et haut pays n'auront, avec ce découpage, bientôt plus de représentants pour faire entendre la voix de la ruralité. Cela était insupportable au pouvoir central que des représentants de ce qui restait du minuscule "pouvoir local" de nos villages puissent, encore, s'exprimer. La logique jacobine de l'état français arrivait, ainsi, par ce "charcutage électoral", à ses fins. Le centralisme exacerbé de la "république une et indivisible" devait, par ce dernier coup bas, porter le dernier coup fatal à la moindre velléité de souveraineté locale en se plaquant sur la totalité de notre territoire.

Nissa 21

Il va falloir se battre pour empêcher cette nouvelle forfaiture et aller plus loin encore pour que tous nos villages retrouvent leurs libertés communales. C'est le but et la volonté du "Mouvement Citoyen du Pays Niçois"
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