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A PROPOS DES CANTONALES

17 Février 2015 , Rédigé par JM FONSECA Publié dans #Editorial

Les élections ne sont pas une "Fatalité".

Comme jadis le « Gauchisme » maladie infantile de la politique dont le seul slogan était « élection piège à con », certains néo-indépendantistes qui s’autoproclament comme jadis les groupuscules Maoïste ou Trotskistes, avant-garde éclairée des masses trompées et soumises, considèrent que participer à une quelconque consultation électorale organisé par les institutions française est un acte de trahison.

Cela, évidement, sans analyse, sinon des slogans, celui du chef que l’on répète…

Les consultations électorales se divisent en deux catégories, les consultations nationales et les consultations locales.

Participer aux élections nationales, Députés, Sénateurs, compte tenu du système électoral qui ne favorise que les partis adoubés par le système, et renforce le principe jacobin peut-être effectivement considéré comme une erreur politique. La tactique des alliances, ou de l’entrisme dans ces partis de gouvernement, a couté cher aux courants dit « régionalistes » qui par leurs PACS avec EELV ou le PS leur a couté une grande partie de leur crédibilité.

L’autre niveau est la participation aux élections locales, soit les élections municipales, soit les élections cantonales. Pour cela, il faut se fixer des objectifs, et celui d’obtenir une petite visibilité dans les médias locaux n’est pas essentielle.

Quel bilan peut-on faire aujourd’hui des tentatives d’éradication de la Démocratie de proximité ?

La répartition et la dissolution des compétences permettent de noyer le poisson sans rien simplifier.

Lorsque certains problèmes sont posés, aujourd’hui par le pauvre citoyen de base dans sa commune (seul territoire à échelle humaine et démocratique dans la ruralité) on entend les réponses suivantes : Ce n’est pas de notre compétence, ça c’est l’Intercommunalité, ça c’est la Métropole, ça c’est le Conseil Général, ça c’est du niveau de la Région, à mais ça c’est la préfecture, à moins que ce ne soit un ministère donc l’état. Et le final, ah, là on ne peut rien faire c’est l’Europe. Bientôt y diront c’est dans le TAFTA. Au fait pourquoi aujourd’hui, «personne » ne se bat pour redonner un vrai pouvoir à la démocratie locale qui reste : la Commune, voire les Conseils Municipaux d’Arrondissement dans les Grandes Agglomérations ?

À moins d’être complétement coupé des réalités sociales, environnementales et économiques de son peuple, rejeter dans le camp des « traitres, collabos », etc…l’ensemble des petits élus locaux quelque fut leur sensibilité politique du moment (lorsqu’ils en ont) et notamment dans les communes rurales est significatif de « la dérive gauchisante » de certains groupuscules neo-indépendantistes.

S’escrigner à maintenir une vie sociale, culturelle, et économique dans une petite commune aux bénéfices des habitants n’est pas de tout repos. Se battre pour que son village, ne deviennent pas un lotissement dortoir pour travailleurs déplacés économiques, voire une réserve d’indien folklorique avec ses décors si typiques et rustiques, pour accueillir quelques touristes en mal « d’authentique » est une activité honorable. Certains de ces élus, font même de remarquables effort pour implanter des alternatives, accueillir de jeunes agriculteurs, relancer l’artisanat ou des TPE (Très Petites Entreprise), favoriser la commercialisation directe (AMAP), créer des jardins communaux ou partagés pour les habitants de la commune, favoriser l’expression de la culture du pays.

Mais je suppose, que pour nos pseudos futurs grands ministres ou haut fonctionnaire, du futur gouvernement provisoire ou immuablement définitif, de nos pays libérés de la tutelle de la France ou de l’Italie, ces taches mortifères n’ont aucune importance ?

À ceux qui me rétorqueront : « On ne peut être partout !" Je répondrais : « On peut aussi se satisfaire d’être nulle part, et se contenter rester dans son club. »

Ce n’est pas un hasard, si le pouvoir qu’il fut de « Droite ou de Gauche » a transformé les élections cantonales en élections départementales, ce n’est pas non plus pour faire des économies…Il s’agit de plus en plus d’éloigner la politique du citoyen. On oublie souvent une définition de la politique qui est l’art de décider ensemble pour le bien commun, et la prospérité des habitant de la citée. Il s’agit aujourd’hui en réalité de confier le pouvoir politique à des clans de « techno-spécialistes économiques » dont le seul objectif est de rendre la « Démocratie » compétitive dans le grand marché mondialisé.

Non, la production de démocratie, n’est pas comparable à la production de bien ou de services marchandisables.

Le Canton était jusqu’à présent aussi un des derniers territoires politiques à échelle humaine, il était d’ailleurs l’héritier de ce qu’on appelait la Paroisse. De fait contrairement à la légende, du coursier à cheval, de la règle et du compas le département ne fut qu’un regroupement de cantons. D’ailleurs, certains habitants des marches départementales, continuent à venir faire leurs courses ou à venir consulter médicalement dans le bourg ou la commune où leurs ancêtres avaient leurs habitudes.

Le conseiller général, était accessible, quel que fut sa sensibilité politique, on le connaissait, dans les zones rurales, on pouvait le rencontrer lors des événements sociaux ou culturels de la communauté villageoise ou du bourg principal (ex chef-lieu de canton), on pouvait même l’interpeller sur des problèmes locaux. Il faisait encore partie de la démocratie de proximité.

Nos pays que ce fut la Savoie, le Piémont ou la Countea de Nice, ont représenté durant des siècles des espaces cohérents, en termes culturels et historiques. Les limites administratives n’ont jamais représenté des frontières ; et souvent le bien commun ou l’intérêt général étaient supérieurs aux intérêts privés. Le niveau d’autonomie des provinces ou des communes (les privilèges communaux) ne pouvaient être remis en cause ou supprimés par un état centralisé.

Aujourd’hui pour exprimer une revendication, on peut toujours assister à un conseil municipal, y inscrire une question préalable via une pétition citoyenne, voire manifester devant la Préfecture ou le Rectorat (Symboles du gouvernement français) ou encore manifester devant le siège du Conseil Général.

Demain le seul interlocuteur deviendra le siège des Méga-Métropoles, de la Super Région ou du Parlement Européen. Ainsi les Savoisiens seront obligés d’aller manifester leur mécontentement à Lyon ou à Clermont-Ferrant, les Niçois à Marseille, voire à Bruxelles.

Un bon moyen d’éloigner, les pratiques démocratiques des centres de décision et de renforcer le clientélisme électoral centralisé.

Il n’est donc pas aberrant , (et même primordial) de participer à des élections cantonales, en présentant des candidats, en participants à des listes d’intérêts locaux non inféodés aux partis jacobins parisiens, voire à fustiger les candidats les plus nuisibles à l’intérêt commun de nos populations.

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